Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/219

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forêts élevées, cétoines, buprestes, lucanes et autres bêtes marchandes que les entomologistes trafiquants recueillent de préférence à toutes autres, pour couvrir leurs frais. À qui n’est point guidé par un semblable calcul, les campagnes, les entours des villes, sont souvent les meilleurs terrains de chasse. En demeurant sur place, on a toute occasion d’observer, de récolter méthodiquement en visitant pendant des semaines les même localités. On peut disposer à loisir des pièges, des appâts, élever des larves, suivre les éclosions.

Au voisinage immédiat de l’homme s’établissent une flore et une faune variées comme on n’en voit nulle part ailleurs. Le sol ameubli permettant aux larves de s’y loger, d’y pousser facilement leurs galeries, les végétaux les plus divers réunis sur un même point, les arbres plantés à découvert, les détritus accumulés, l’eau toujours abondante, sont autant de conditions que n’offre guère la nature sauvage, surtout dans les régions arides et nues comme la côte de Coromandel.

Le nombre d’espèces que m’ont fourni les jardins de Pondichéry est relativement considérable. Mais c’est dans le Parc colonial que je