Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/258

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luttent à l’envi jusqu’aux premières années du XIXe siècle pour la possession de ces forteresses. Les Anglais sont restés les maîtres, là comme partout ailleurs. Genji, que je compte revoir le mois prochain, après vingt années d’absence, ne montre plus que des ruines. Vellore a perdu ses fortifications extérieures, et dans sa citadelle, soigneusement conservée, voisinent le palais d’un rajah interné, les bureaux de l’administration, des casernes à peu près vides, et cette pagode de Çiva que la beauté de ses sculptures, sauvées du vandalisme par les Anglais, a depuis longtemps rendue classique.

Des défenses de la ville elle-même, il ne reste plus rien ; plus rien de cet ensemble imposant d’ouvrages qui unissaient le vieux Vellappedi, les pics de l’Est, Murtiz-Ghiri, Gajgaraoghiri, Sajaraoghiri couronnés tous trois par des forts, et rejoignaient les rives du Palar. Vellappedi n’est plus aujourd’hui qu’un faubourg de Vellore, et la ville, très accrue en surface, compte quarante-cinq mille habitants, hindous brahmanistes pour les trois quarts, le reste musulmans, descendants des anciens conquérants venus de Golconde et de Bijapour.

Aux premières heures du matin, nous