Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/273

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s’était échappé de la cour du soubab avec un parti de cavalerie.

La réserve que garda le gouverneur de Vellore après le départ de Dupleix ne l’empêcha pas longtemps d’être molesté par les Anglais. Comme ils avaient besoin d’argent pour leur nabab Mohammed-Ali, ils trouvèrent tout naturel de mettre la main sur les trésors de ce Mortiz-Ali, qui passait pour être l’homme le plus riche de tout le Carnate. Et, sous le vague prétexte de tributs arriérés à récupérer, sans sommation régulière, les autorités de Madras envoyèrent le major Killpatrick à la tête de cinq cents Européens et de quinze cents cipayes, dans la direction de Vellore. Cette armée qui, avec ses convois et ses non-combattants, devait bien être de vingt mille âmes, s’établit sous les murs le dernier jour de janvier 1756, et y apprit cette nouvelle qu’un gros de troupes s’approchait et que ses corps s’étendaient de Genji à la hauteur de Settipettou ou Chetpet. C’étaient, en effet, sept cents Français et Suisses accrus d’un nombre double de cipayes, que M. de Leyrit, gouverneur de Pondichéry, acheminait vers le refuge de Mortiz-Ali, non sans avoir averti le gouverneur de Madras qu’il