Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/278

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rêvait de rétablir l’ancien empire des Mogols. L’opinion peut à la rigueur se produire, mais non celle qui tendait à nous imposer l’idée d’une Inde ayant conscience de son existence en tant que nation.

La révolte du 8 juillet 1806 eut pour patron, sinon pour chef, le fils cadet de Tippou-Saïb, Futch-Hyder ; du moins ce prince fut-il proclamé rajah par les troupes natives qui arborèrent le drapeau du Mysore au sommet de la citadelle.

Comme dans toute insurrection bien organisée, les conjurés avaient choisi les premières heures du matin pour commencer leur entreprise. Surpris à deux heures et demie, au milieu de leur sommeil, les Anglais sans défense furent facilement assassinés. Cent quinze soldats, dix officiers, tombèrent tout d’abord sous les coups de la garde de nuit fournie par le premier régiment des cipayes. Le secret avait été strictement gardé.

Aussi bien la garnison européenne, composée de deux compagnies de ce 69e régiment qui est devenu le second bataillon du régiment de Galles, avait-elle contre elle toutes les forces indigènes, à savoir plus de quinze cents hom-