Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/293

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testés de par la loi de l’épée. L’époque de leur dépossession s’enveloppe toujours dans les nuages des obscurités de l’histoire. Pour ne pas mécontenter le gouvernement anglais qui leur fournit la sportule, ces nécessiteux de race rendent généralement les Musulmans responsables de leur primitive disgrâce. Des petits poèmes, modernes pour la majorité, chantent les prouesses héroïques de ces paladins incertains. Entre ces Tchatrias de hasard, les plus favorisés sont bien ces principicules dont l’Angleterre a pris les possessions, en échange d’une pension. Mais celle-ci, fût-elle portée au décuple, ne suffirait jamais à désaltérer le pensionné qui s’endette, tripote, se lance dans des aventures, ébauche des conspirations où la police fournit les affidés de confiance. Puis, finalement, le radjpoute aux abois s’aplatit et subit l’internement dans une forteresse avec son « Conseil des ministres ».

Encore des portes à bossettes de fer doucement arrondies en seins de femmes, des serrures archaïques de style arabe, des cloîtres, des piliers et des cours. Nous voici dans ces petits bâtiments nus où les femmes de Tippou-Saïb traînèrent leur vie, après la disparition du