Page:Mairan - Lettre de M. de Mairan écrite le 18 février 1741 sur la question des forces vives, 1741.djvu/22

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éprouver un au §. 579. & c’eſt vous, Madame, qui le fourniſſez à vos AdverſairesP 437.. Cependant, ajoutez-vous, la difficulté du temps (ſi c’en eſt une) reſte toûjours dans cette expérience, puiſque la boule A n’a communiqué ſa Force aux boules B, & C, que ſucceſſivement.

Et qui croiroit encore que c’eſt ſans néceſſité que vous vous relâchez ainſi en faveur du parti ennemi ? Rien n’eſt plus vrai cependant, & j’aurois mauvaiſe grace de me prévaloir là-deſſus de votre aveu. Non, Madame, on ne peut vous rien objecter de pareil. Tout et fait ici dès que le corps A a choqué le corps B ; il y a dès-lors dans la nature, de l’aveu des Adverſaires, & de la façon dont vous le calculez, 4 degrés de Force, qui réſultent de ce choc ; ils réſident en B, & en A, pris enſemble avec des directions contraires, & le corps C que vous faites trouver ſur le chemin de ce dernier, n’eſt, ſi je l’oſe dire, qu’un intrus dont on n’a que faire pour l’objet principal, qui eſt, que 2 degrés de vîteſſe ſur 1 de maſſe, ont en eux de quoi produire 4 de Force par le choc ; & par conſéquent que le corps où réſidoit cette vî-