Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/163

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tendoit le lendemain sa troupe qui, impatiente de savoir son sort, venoit exprès pour le faire décider ; il leur fit entendre qu’il étoit convenable aux uns & aux autres, d’attendre que les Européens fussent arrivés ; que pendant ce tems, s’ils y consentoient, il irait trouver Ayder & s’offriroit, comme de lui-même, à servir de médiateur. Les Marattes approuvèrent unanimement ce projet, & acceptèrent avec joie cette médiation. Les choses ainsi concertées, il ne fut plus question d’affaires. Les Marattes promirent à l’Officier françois d’aller lui rendre visite le lendemain à la même heure, pour apprendre le résultat de son entrevue avec Ayder, & on se quitta bons amis. Tout le pays retentissoit de la valeur des François ; les Marattes qui en avoient la plus haute idée, à cause de la défaite de Nazerzing, & des exploits de M. de Bussy[1], furent

  1. On ne doit point prendre ceci pour une flatterie ; il y a longtemps que l’auteur de ces Mémoires a dit aux gens en place que M. de Bussi jouissoit de la plus haute réputation dans l’Indostan ; & on peut assurer que lorsqu’on se trouve avec les Marattes, ou à l’armée du Souba du