Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/169

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mes qui s’y retranchèrent. On y fit une batterie à barbette de dix pièces de canons, dont la vue ne fut point agréable aux Marattes, lorsqu’ils s’en apperçurent au point du jour. Leurs chefs ayant envoyé demander à l’Officier qui commandoit le poste, ce que signifoient ces canons braqués contre leur camp ; celui-ci leur répondit qu’il avoit été mis dans ce poste par son Commandant, avec ordre de faire feu sur les premiers Marattes qui feroient mine de monter à cheval ; que c’étoit sa consigne & que s’ils en vouloient savoir davantage, ils pouvoient s’adresser au Commandant François. Sur cette réponse, ils députèrent deux d’entr’eux, qui se plaignirent de cet acte d’hostilité, mais avec beaucoup d’honnêteté, & d’un air qui témoignoit leur crainte. Ce Commandant n’hésita point de leur répondre, qu’ayant été si peu satisfait la veille de la manière dont ils avoient reçu les propositions d’Ayder qui lui paroissoient justes & raisonnables, & craignant que, par une résolution précipitée de retourner dans leur pays, ils ne compromissent sa foi & son honneur, qu’il avoit engagés avec le Souverain, il