Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/179

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

courager les soldats. Ce fut ainsi que ce Souverain forma des troupes qui exécutèrent dans la suite les mouvemens rapides auxquels les Anglois attribuèrent tous ses succès.

Les Anglois n’eurent pas plutôt appris les préparatifs d’Ayder, que la renommée à cent bouches avoit encore rendus beaucoup plus considérables, qu’ils en conçurent de l’ombrage, de même que du long séjour de ce Nabab à Coilmoutour, ville capitale d’un petit pays frontière de Maduré, dont nous avons déjà fait mention plus haut. Dans l’incertitude où ils étoient des intentions secrettes d’Ayder, ils résolurent de faire partir de Madras son Ouaquil, nommé Menagi-Bandec, Bramine, pour lui porter une lettre du Gouverneur & de son conseil. Cette lettre lui annonçoit une Ambassade solemnelle composée du Colonel Call, Ingénieur en chef & du Conseiller Boschier, frère du Gouverneur. Ayder s’étant persuadé qu’on vouloit lui faire des propositions relatives au Tranvancour & à la côte de Malabar, contraires à ses vues, crut qu’il lui convenoit prudemment d’éluder la ré-