Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/185

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dois, qui, selon toute apparence, avoit été séduit par l’Officier Irlandois, & d’autant plus qu’il n’emportoit rien à personne, & n’étoit, dans le fonds, coupable que d’être parti sans permission, jugea convenable de demander sa grâce au Nabab, qui commua la peine de mort de ce jeune homme en celle de prison. Pour Touerner, il fut conduit au lieu du supplice, & là, il découvrit au Conseil que les Anglois devoient incessamment attaquer Ayder conjointement avec Nizam-Ali-Khan. Il avoua qu’il étoit espion du Gouverneur de Madras, & qu’il demandoit pardon au Souverain d’avoir abusé si long-temps de sa confiance. Qu’il ne s’étoit sauvé que parce qu’il avoit été nommé Major d’un régiment sur l’établissement de Bombay. Il supplia ensuite ses Juges, en considération de ses aveux, qu’on lui évitât l’affront d’être pendu, & que, méritant la mort, il demandoit à passer par les armes. Ce qu’il venoit de découvrir étoit assez important pour qu’on lui accordât ce qu’il désiroit. Avant de subir son jugement, il distribua tout son argent aux soldats destinés à le fusilier. Il fit présent de son épée & de sa montre au sieur Minerve qui l’avoit