Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/214

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libre & la bouche évasée. Un de ces éléphans est destiné pour le Nabab, mais il ne s’en sert jamais dans aucune bataille.

Après la marche de tous ces éléphans, venoient deux Compagnies de Caffres ou Abyssins à cheval, armés de pied en cap ; une Compagnie ayant ses armes brunies, & l’autre polies ; l’une & l’autre avoient des grands panaches à leurs casques, en plumes rouges & noires, pendantes le long de leur dos jusques sur la croupe du cheval. Ils portoient des lances dont le fer étoit très-poli ; les harnois de leurs chevaux étoient de drap rouge avec des franges de soie noire. Cette Cavalerie étoit suivie par une quantité d’hommes à pied, habillés en caleros, c'est-à-dire, presque nus, avec de grandes toiles en écharpe, & de petits caleçons étroits jusqu’à mi-cuisse, pour avoir l’air plus leste. Ils portoient de longues lances ornées de plumes d’autruche noires, & de grelots, qu’ils faisoient sonner en faisant mouvoir leurs lances. Ces lanciers étoient suivis par des hommes semblables, portant de petits pavillons ou banderoles rouges, semées de flammes d’argent.