Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/217

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ruban ; sa queue répondoit à la beauté de sa crinière. Ce qu’avoit de particulier ce cheval, c’est qu’il avoit un manteau naturel bay-clair, qui lui tombait jusques à mi-cuisse, & commençant au garrot, finissoit à la moitié de la croupe. On avoit soin de peindre des fleurs sur ce manteau ; & quoique ce cheval fût absolument nud, il falloit être très-près de lui pour ne pas croire qu’il fût couvert d’un tapis de quelqu’étoffe.

Après les chevaux de main, suivoit une troupe de coureurs à pied avec leurs bâtons noirs à pomme d’argent, qui étoient suivis de douze Huissiers à cheval, ou Sauquedars, portant leurs masses ou bâtons d’argent, avec de petites couronnes d’or sur la boule. Ceux-ci étoient suivis des grands Officiers de la maison, ou comme le grand Maître d’Hôtel, le chef des Huissiers, le Porte-sabre, &c. Ils avoient tous de grands colliers d’or pendant sur leur poitrine, qui sont les marques de leur dignité. Ces Officiers précédoient le grand Aumônier ou Pirjada, qui marchoit seul, monté sur un éléphant couvert en drap verd, de même que la girole ; il étoit immédiatement avant