Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/230

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velleraient la trêve, il pensoit qu’à tout événement il auroit le tems d’aller au-devant d’eux jusques à Sçirra, & que joignant son armée à celle de Mirza, il donneroit bataille, ayant derrière lui Sçirra & les autres places fortes de ce Gouvernement où il pourroit se retirer, s’il étoit obligé de céder le champ de bataille aux Marattes, ce qui seroit décidé avant que l’armée de Nizam-Daulla pût être arrivée sur les frontières du pays de Benguelour par où elle devoit déboucher dans ses États. Mais son pays étant ouvert à ses ennemis par la trahison de Mirza, il ne pouvoit aller au-devant des Marattes ni au-devant de Nizam & des Anglois, & il étoit forcé d’attendre ses ennemis sous le canon de Syringpatnam, Capitale du Mayssour ; car le pays entre cette ville & Sçirra n’étant qu’une plaine dans laquelle il n’y a pas une seule bonne forteresse, son armée très inférieure en Cavalerie à l’armée Maratte, auroit été obligée de combattre avec le plus grand désavantage, & il auroit couru le risque d’une défaite totale, sans pouvoir, par une victoire, garantir son pays du pillage, ne pouvant empêcher cette nombreuse Cavalerie