Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/25

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

veu ; la veille où il devoit lui-même se rendre dans cette Place, espérant que le Nabab, outré de la perfidie de son gendre futur, le feroit mourir ; mais il se contenta de reprocher publiquement au jeune homme son crime & sa perfidie, & de le faire sortir de la place avec tous ceux qui lui appartenaient.

Cette machination n’ayant point réussi, comme l’avoit espéré Anaverdi-Khan, il tendit un autre piège, qui fit périr le jeune Nabab peu de tems après.

Nizam-el-Moulouc, pour avoir une armée aguerrie, & composée de troupes différentes des Indiens, qu’une longue paix & la mollesse, suite ordinaire du repos, avoient efféminés & rendus incapables de supporter les fatigues de la guerre, avoit attiré dans le Decan un grand nombre de Patanes ou habitans du Candahar, reste de ces Agwans qui avoient conquis la Perse, & que Nader-Scha, après les avoir chassés de ce beau Royaume, étoit venu châtier jusques dans leurs montagnes. Il avoit même donné aux principaux chefs des Nababies ou fiefs de l’Empire, ce qui