Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/264

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puis ce tems jusqu’aujourd’hui n’a fait que croître & embellir.

Ayder-Ali-Khan, par sa sagesse, ayant détruit cette ligue si formidable, sur laquelle la Compagnie Angloise fondoit de si belles espérances, parce qu’elle & ses préposés connoissoient peu le caractère & le genre de puissance de leurs Alliés, & encore moins le génie de l’ennemi dont ils projettoient la ruine ; ce fut au Conseil de Madras de se justifier en Angleterre, & ils n’en trouvèrent pas de plus convenable, & qui dût trouver plus de créance dans leur patrie, que celui d’attribuer aux intrigues des François la chute de leurs projets, & la guerre qu’ils étoient sur le point de voir fondre contre eux dans le pays d’Arcate, & jusques aux portes de Madras.

Le despotisme que les Anglois exerçoient dans l’Inde contre les autres Nations Européennes, étoit tel, qu’ils se permettoient de tout faire envers & contre toutes les Puissances. Ils ne pardonnaient pas & faisoient même un crime à toutes les autres Nations de toutes les liaisons, de quelque espèce qu’elles fussent, qu’ils pouvoient