Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/268

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ses amis ; qu’il espéroit trouver les François, qui étoient ses plus anciens alliés, disposés à le secourir contre ceux qui l’avoient injustement dépouillé & qui avoient causé le malheur de sa famille ; il finissoit comme Ayder par s’en rapporter aux détails que manderait l’Officier François, en qui on pouvoit se fier comme à lui-même.

Ces lettres furent portées secrètement à Pontichéri par l’Écrivain Persan de l’Officier, homme en qui on pouvoit avoir une aveugle confiance, & qui étoit depuis long-tems attaché à la Nation Françoise, ayant été l’Écrivain Persan de M. de Lally, & ayant, depuis trente ans, son domicile à Pontichéri, où se trouvoient encore sa femme & ses enfans. Ces lettres furent mises dans la crosse d’un pistolet, que cet homme portoit à sa ceinture, allant à pied, menant avec lui un bœuf chargé de différentes toiles du pays, comme un petit marchand.

Pour répondre à la confiance que les deux Princes avoient en lui, & à ce qu’il devoit à son Roi & à sa patrie, l’Officier François joignit une lettre de lui à celles des deux Nababs.