Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/279

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Les armées Indiennes traînent après elles beaucoup de bagages portés par des bœufs & des chameaux, principalement par des bœufs, les chameaux n’étant presque que de parade ; cet animal, à cause de son pied charnu, ne peut être ferré, & ne peut marcher ni dans un pays pierreux, ni dans un pays boueux & argileux, où il est sujet à tomber, de même qu’en passant les rivières & autres eaux, & il ne peut absolument monter ni descendre les montagnes avec sa charge. Outre les bagages de l’armée, il y a à la suite une grande quantité de Marchands[1] & d’Ouvriers de toute espèce, qui

  1. Ces marchands sont les pourvoyeurs d’une armée, sans que le Souverain ait besoin de se pourvoir d’autres Munitionnaires, il suffit que le Général de l’armée ait soin de leur tenir les passages libres, & qu’il soit instruit par le Cotual ou Prévôt, de la quantité de riz qui se trouve dans l’armée. Le riz, qui est la seule nourriture du soldat, soit Européen, soit Indien, n’a pas besoin d’être mis en pain, par conséquent il n’est pas question de construction de fours, & les autres embarras qu’entraîne la fourniture du pain aux troupes. Les Officiers & tous ceux qui veulent le payer, trouvent cependant à acheter du pain excellent dans les armées Indiennes, qu’on fait avec des fours porta-