Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/294

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L’Officier, très-étonné de cette nouvelle, qu’il croyoit avoir rapport à l’entrevue de l’Écrivain Persan, ordonna qu’on demandât à la Garde qui étoit l’homme qu’on avoit délivré, à quoi le valet de chambre répondit : C’est un Pion[1] que j’ai envoyé au camp de Nand-Raja, avant midi, pour y chercher de la manne, quelqu’un m’ayant dit qu’un Marchand Droguiste de ce camp en avoit de la nouvelle. Ce Pion ayant rencontré un ami, s’est amusé jusques après minuit, sachant qu’on n’avoit pas besoin de lui ; il a été arrêté, ce qu’il a cru qu’on ne devoit pas faire à cause de votre bandoulière, & en passant devant votre Garde, il a crié & on l’a délivré ; l’Officier ayant ordonné qu’on fît venir ce Pion, il le remit aux Officiers du Prince, qui le conduisirent devant leur Maître, & sur la reconnoissance qu’en firent ceux qui l’avoient arrêté, il se contenta de lui faire cette question : Es-tu venu de Pontichéri avec ton Maître ? Cet homme ayant répondu que

  1. Pion est un Domestique Noir, qui porte une bandoulière avec une plaque aux armes de son Maître, & qui marche devant son Palanquin.