Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/306

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res, & enfin la Souveraineté de la côte de Malabar, & des Isles Maldives ; ces pays n’étant que tributaires. On peut voir par la carte, qui est à la tête de cet Ouvrage, que tous les États d’Ayder ont l’avantage d’être rassemblés, & d’être défendus du côté des Anglois par les montagnes & par des gorges. Tous ces pays contiennent, si l’on en croit le bruit populaire, plus de mille forteresses, tant grandes que petites, ce qui peut être exagéré ; je puis cependant certifier, comme témoin oculaire, que le nombre en est considérable. Toutes les grandes forteresses ont de fortes garnisons, composées des troupes de l’armée, qui sont changées de tems en tems, & des troupes de garnisons ou espèces de milices, qui ont une paye moindre que les troupes de l’armée ; les forteresses n’ont que des soldats de milices pour garnison ; & dans le cas d’invasion de l’ennemi, les habitans des montagnes, qui, à la moindre allarme, prennent tous les armes, s’y jettent dedans, & les défendent avec assez d’opiniâtreté, pour obliger à les assiéger. Ces forteresses, qui paraissent avoir été construites contre les in-