Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/315

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à cause des besoins continuels d’argent de Nizam & de tous ses Chefs d’Ayder ne fut pas d’humeur à satisfaire sur toutes leurs demandes, soit en don, soit en emprunt, ne voulant pas se mettre dans le cas de perdre son argent & ses alliés, & se repentant de n’être pas convenu que Nizam, après avoir donné l’investiture de la Nababie d’Arcate à son fils, se retireroit dans ses États. On verra, par la suite, que ces alliés ne tardèrent pas à se séparer & à rompre leur alliance.

Ces deux armées traînoient à leur suite une artillerie formidable, montant au moins à cent dix pièces de gros canon ; l’artillerie d’Ayder étoit plus nombreuse, mieux pourvue de munitions, servie par de bons Canoniers Européens, & traînée par d’excellents attelages, mais sur soixante pièces de canon, il y en avoit trente de fer. L’artillerie de Nizam, au contraire, étoit toute composée de belles pièces de fonte en très-bon état, fondues par les Européens, & trente au moins étoient des pièces françoises fondues sous le règne de Louis XIV, reste de l’artillerie perdue dans le naufrage