Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/324

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Cavalerie qui l’obligeoit à réduire tant qu’il lui étoit possible le théâtre de la guerre au pays qui est entre les montagnes ; 2°, l’impossibilité où il étoit d’empêcher cette Cavalerie, de ravager le pays, & de lui couper ses convois, en s’emparant de ses derrières ; 3°, la plus grande difficulté de rassembler & d’être pourvu du nombre de bœufs nécessaires pour son artillerie, ses munitions & ses bagages, ce qui l’empêchoit d’avoir une artillerie proportionnée à la force de celle d’Ayder, & l’obligeoit de ménager ses munitions de guerre & de bouche au-delà de ce qu’il eût été nécessaire ; mais ce qui l’embarrassoit le plus, étoit sa dépendance du Gouverneur & du Conseil de Madras, qui, sans avoir aucune véritable connoissance des forces d’Ayder, de la qualité de ses troupes, & de la nature du pays, lui donnoient sans cesse des ordres contraires à ses vues & à tous les principes, & alloient jusques à lui reprocher les ravages que faisoit la Cavalerie d’Ayder que ce Général leur avoit prédits lorsqu’il avoit voulu les porter à s’accommoder avec ce Nabab pour éviter cette guerre, & qui, ne perdant pas