Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/353

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camp. Ce qui ne laisse aucun doute à ce sujet, c’est qu’un peu avant midi, les Anglois abattirent leur camp. Sur l’avis qui en fut donné à Ayder, toute la Cavalerie monta à cheval, & l’Infanterie prit les armes ; les Hussards & les Dragons ayant eu ordre de sortir du bois & de se montrer à l’armée Angloise, ils la trouvèrent en pleine marche, sur une seule colonne, longeant la rivière, & couvrant ses bagages ; la Cavalerie étoit partagée à la tête & à la queue de la colonne, & paroissoit vouloir gagner un coteau qui étoit devant elle.

Le Commandant Européen qui étoit allé observer l’armée Angloise, à la tête de la Cavalerie Européenne, s’étoit détaché pour donner avis de ce qu’il avoit vu, & des desseins qu’il croyoit que l’ennemi pouvoit avoir ; Ayder ordonna que ses Grenadiers, soutenus de sa Cavalerie, attaquassent l’armée Angloise, en donnant l’ordre en même tems au reste de son infanterie, qui commençoit à paroître, de s’avancer le plus promptement qu’il se pourroit.

Pour juger du désavantage avec lequel combattit l’armée d’Ayder, il suffit de con-