Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/374

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obtenir de Nizam-Daulla, Souba du Décan, un Zaghir ou Fief immédiat de l’Empire, en toute souveraineté, sans aucune vassalité, du Nabab d’Arcate, tout le pays le long de la côte, contenu entre les rivières d’Alemparvé & Divicoté, & une ligne tirée d’une rivière à l’autre, en rasant Panniroti qu’elle renferme. Le Paravana ou Patente portoit que ce don étoit fait en reconnoissance des grands services rendus à l’Empire par cet Officier François, & sans aucune autre obligation que celle d’entretenir deux cens Européens pour la garde du pays, dont le revenu doit être de huit lacs de roupies, avec promesse d’augmentation de territoire, si le revenu étoit moindre. Ayder & son fils, comme Nabab d’Arcate, avoient garanti & ratifié cette donation.

L’Officier François qui étoit très-persuadé que les Anglois & Méhémet-Ali-Khan perdroient dans cette guerre toute la Nababie d’Arcate, avoit cru devoir profiter de la faveur d’Ayder, pour obtenir un don qui pouvoit être aussi utile à sa patrie, sans attendre que la conquête eût donné la possession à Ayder, présumant bien qu’il ne