Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/407

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à la garnison de Caveripatnam. Après bien des altercations, sur les ordres réitérés d’Ayder, de ne rien refuser, on accorda la même capitulation qu’à Caveripatnam, à condition que le Commandant de la place, les autres Officiers & Soldats Européens ne pourroient servir pendant un an contre Ayder. Dès que ces conditions furent acceptées, le sieur David, fort piqué de n’avoir pas été si favorablement traité qu’il le désiroit, exigea qu’Ayder apposât son sceau à la capitulation. Ayder, averti qu’on alloit laisser retourner cet Officier Anglois dans sa place, vint lui-même à la batterie ; & s’asseyant sur un canon, à côté du Commandant, il dit à l’Officier Anglois : Ce n’est point moi qui commande le siège ; vous exigez ma chape[1], je n’ai point ici ma grande, mais, pour faire finir toute difficulté, je remets mon petit sceau à mon Commandant ; & tirant la bague de son doigt, il la donna à l’Officier commandant son Artillerie, en lui disant : Faites-en l’usage que vous jugerez bon. Cet Officier en mit l’empreinte au bas

  1. Chape : synonyme de sceau.