Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/419

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sistoit en cent Cipayes, six Canoniers Européens[1] & un sergent Anglois qui commandoit.

Ayant fait entrer dans la ville & dans le fort, des troupes irrégulières qui grimpèrent sur la montagne & fusillèrent, à l’entrée de la nuit, avec les gardes du Château, le canon fut retiré des batteries à la faveur du bruit que fit & qu’occasionna cette troupe tumultueuse ; & à minuit, une heure avant le lever de la lune, toutes les troupes abandonnèrent la tranchée & marchèrent, pour joindre le reste de l’armée qui avoit quitté son camp à l’entrée de la nuit & avoit été camper à une lieue d’Ambour sur le chemin de Vaniambari[2]. Le lendemain,

  1. Il faut observer que dans l’Inde, on ne met pour l’ordinaire que trois ou quatre Canoniers Européens aux plus grosses pièces, en leur donnant un nombre suffisant d’Indiens qui servent la pièce.
  2. Il arriva dans la nuit de cette retraite un phénomène surprenant : on étoit à la fin de Décembre. La lune se leva à une heure du matin ; vers les trois heures, il fit un froid si violent, que personne, dans les deux armées des deux Soubas, ne put rester ni au lit ni dans sa tente, quoi-