Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/426

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dont le complot étoit fait depuis long-tems, & dont on craignoit la découverte[1].

L’honneur & la vérité des faits auxquels on s’est attaché dans cette histoire d’Ayder-Ali-Khan, ne permettent pas qu’on passe sous silence les trames odieuses dont on s’est servi pour exécuter cette infâme trahison.

Après la prise de Caveripatnam, on permit à un aventurier[2], Chirurgien de son métier, de se retirer à la côte de Coromandel, en profitant de la compagnie de quelques Officiers Anglois pris dans cette place, qui alloient à Madras. Ce fut une très-grande faute ; mais, comme dit le proverbe : on ne s’avise jamais de tout : on vouloit d’ailleurs se défaire d’un mauvais sujet de qui on croyoit n’avoir rien à craindre, ce qui eût été vrai, sans une suite de circonstances qu’on ne pouvoit prévoir.

  1. Le Général Smith, qui n’avoit point fait tirer sur cette troupe, dit, qu’ayant gardé le secret il avait oublié de prévenir le Colonel Linn, qui commandoit la colonne de droite.
  2. Cet homme, qu’on ne nomme point à cause de l’honnêteté de sa famille, s’est attiré par ses mauvaises actions, l’animadversion du Gouvernement qui l’a mis en lieu de sûreté.