Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/438

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de suite, d’autant plus que ces gens n’auroient su où porter leurs pas, & où se réfugier pour être mieux, & par-dessus tout, comme ils savoient bien le dire, la mère des Européens n’est pas dans l’Inde.

Cette affaire s’étant passée quelques jours avant la prise de Vaniambadi, tout le monde paroissoit tranquille, lorsque des avis arrivèrent de Veilour au Nabab, & de Saint-Thomé au Commandant, qu’il se tramoit quelque trahison & même une désertion parmi les Européens d’Ayder. Ne pouvant statuer sur des avis aussi généraux, & les coupables étant ceux qu’on soupçonnoit le moins, le Commandant pensa qu’il ne pouvoit rien faire de mieux que d’assembler les Européens de tous les Corps, & d’exiger d’eux un serment que les Officiers prêtèrent, au nom & du consentement de la Troupe, sur la Croix & sur l’Évangile, par lequel ils promettoient de servir fidèlement Ayder-Ali-Khan, de ne pas quitter son service sans lui demander congé, & d’avertir le Prince & leur Supérieur de tout ce qu’ils sauroient ou apprendroient être contraire au bien de son service. Avant d’exiger