Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/475

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

défaut de toutes les Compagnies que leurs délibérations les plus essentielles ne peuvent pas être cachées ; la résolution que prend une puissance quelconque de demander la paix, devroit être, sur toutes choses, tenue secrette, & on devroit se rappeller l’axiome : Si vis pacem, para bellum. L’Envoyé de la Compagnie signifia & déclara qu’il falloit députer vers Ayder, pour lui demander la paix. Celui qui fut chargé de cette mission, reçut pour réponse : « Je me rendrai aux portes de Madras, & quand j’y serai arrivé, j’écouterai les propositions que le Gouverneur & le conseil auront à me faire. » Cette réponse fut prise à Madras pour une déclaration que ce Nabab étoit résolu à faire le siége de cette place ; en conséquence, on fit des préparatifs, & on donna ordre aux armées de se réunir & de se rapprocher de Madras.

Ayder-Ali-Khan continuant ses mouvemens, s’approche de Pontichéri & de Goudelour, vient jusques à Collentz, à sept lieues de Madras, sur la route de Pontichéri. L’armée Angloise s’avance pour défendre le passage de la rivière de Saint-Thomé,