Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/488

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bandonner l’infanterie à elle-même, qui étoit malheureusement sur trop peu de profondeur ; mais la Cavalerie qu’il poursuivoit, est sur ses talons, & entre avec lui dans le bataillon, qui est dans un instant dans le plus grand désordre, & l’armée est battue & dispersée ; Ayder-Ali-Khan est lui-même blessé, plusieurs de ses amis perdent la vie, entre autres Ali-Jami-Khan, Nabab de Vendevachi. Presque toutes les troupes mettent bas les armes ; un seul bataillon de Grenadiers Topas se forme en colonne serrée, se fait jour par son feu, parvient à prendre poste sur une hauteur, où son Commandant meurt de ses blessures[1], & il est ramené à Syringpatnam, par un jeune Officier blessé à l’épaule ; le seul qui restât de tous ceux du corps.

  1. C’étoit un Allemand Westphalien qui avoit appris presque toutes les langues de l’Inde ; l’Auteur de cette Histoire le prit à son service pour interprète ; il fut ensuite fait Capitaine de Grenadiers Topas, à la formation de ce Corps. Il est mort glorieusement commandant le bataillon ; il s’appeloit Lené. Le jeune Officier est Maltois ; son nom est Mammou, c’est l’Auteur qui l’a conduit chez Ayder.