Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/494

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portée dans la partie Nord de l’Indostan, ramena son armée dans le pays des Marattes. Pendant sa route, il y eut plusieurs séditions dans ses troupes, qui vraisemblablement conspirèrent la perte de ce jeune Prince, que l’on trouva assassiné dans sa tente en 1773, avant d’être arrivé à Poni, résidence ordinaire du Général des Marattes. Comme il ne laissoit qu’un enfant en bas-âge, Ragouba, son oncle, s’empara, de sa propre autorité, de la Régence. La mort cruelle & inattendue de l’infortuné Madurao, qui étoit aimé de ses Soldats, fit qu’il s’éleva des soupçons dans l’esprit des principaux Chefs de la Nation, que Ragouba étoit l’auteur, ou le complice de l’assassinat de son neveu. Une conjuration presque générale de toute la Nation Maratte s’étant formée contre lui, il voulut assembler les troupes qui lui étoient le plus raffidées, & en composer une armée ; mais à peine s’étoit-il mis en marche contre ses ennemis, que la plus grande partie de ses Soldats l’abandonnèrent. Se voyant sans secours, il n’eut que le tems de se réfugier à Bombai, chez les Anglois qui le reçurent à bras ouverts, & lui promirent du secours.