Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/75

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de bon œil, c’est qu’Ayder attiroit dans son parti les Sergens & les Soldats qui lui paroissoient les plus actifs & les plus intelligens. Il avoit encore avec lui, en 1770, le sieur Stenet[1], fils d’un Cent-Suisse de Versailles, qui étoit volontaire au siège de Trichnapali en 1753 : il le prit alors à son service & l’envoya à son frère dans le Mayssour, comme il y envoyoit tous les autres François qui vouloient bien s’engager à son service. Ces enrôlemens étoient faits adroitement, & comme on avoit besoin de lui, le Commandant françois fermoit les yeux sur l’irrégularité de ces procédés.

Le Général Lawrence qui n’étoit pour lors que Major, ayant voulu faire passer quelque secours & un convoi dans Trichnapali, essuya un échec considérable dont il donne dans ses Mémoires toute la gloire à Ayder & à sa cavalerie : la jalousie angloise lui fait peut-être diminuer la gloire des François, mais il est certain qu’Ayder se distingua singulièrement dans cette occasion.

  1. Il étoit pour lors Capitaine dans l’Artillerie.