Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/84

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cette place devoit être le prix de la délivrance de Pontichéri, & que n’ayant pu l’exécuter, il étoit juste de rendre aux François ce qu’ils avoient donné pour ce service.

Cette action qui paroît généreuse, a pu être dictée par la politique ; quoiqu’il en soit, Thiagar n’a été rendu aux Anglois qu’après la prise de Pontichéri.

Pendant l’absence de Moctum, Ayder avoit fait une trêve avec les Marattes, qui n’aiment point à faire de longues guerres. Ce Nabab ayant autant d’estime qu’il en a pour les François, vit arriver avec la plus grande satisfaction, dans son armée, un beau corps de cavalerie de cette nation, & il ne fut pas moins charmé de voir qu’il étoit accompagné d’une quantité d’ouvriers d’autant plus utiles en cette circonstance, qu’il en avoit le besoin le plus pressant. Son beau-frère, qui avoit sçu se concilier l’amitié de tous ceux qui le connoissoient, devoit s’attendre sans doute à la réception la plus honorable ; Ayder le reçut, au contraire, avec froideur & même avec indignation, lui faisant un crime de n’avoir pas