Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/86

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promenoit à pied comme un simple Soldat. Dès qu’Ayder l’apperçut, il fit arrêter son cortège, descendit de son éléphant, s’approcha de Moctum, qu’il embrassa cordialement & à plusieurs reprises, & lui dit en présence de toute sa Cour : J’ai reconnu par le rapport de tes amis, que j’ai eu tort de blâmer ta conduite ; j’allois chez toi pour t’en faire des excuses ; je suis charmé de t’avoir rencontré, afin que la satisfaction que je te fais soit publique ; & l’ayant fait monter sur son éléphant, il le conduisit à sa maison, montant à cheval devant lui avec tout son cortège ; & suivi du peuple & des soldats qui, pénétrés du retour d’Ayder & de la réconciliation avec Moctum, chantoient les louanges dans lesquelles son beau-frère n’étoit pas oublié.

La conduite d’Ayder dans cette occasion étoit dictée sur la justice ; mais elle n’étoit pas moins suivant toutes les apparences, l’effet de sa politique. Il visoit dès-lors à une grande fortune, & il vouloit

    l’ordinaire les rues du Bazar sont couvertes, ce qui fait qu’on s’y promène.