Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/95

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le Roi de Mayssour à lui payer des contributions.

Ayder étant instruit que ce Banquier avoit fait fortune & gagné tous ses biens au service du Roi, fut indigné que cet homme eût exigé des gages pour prêter à l’État. Il ordonna qu’on retirât les joyaux & qu’on payât ce qui étoit dû, mais en même tems il nomma une commission pour faire rendre compte à ce Banquier. Les Commissaires

    la punition de ce crime leur attirât la confiance des banquiers. Les lettres de change sont beaucoup plus anciennes dans l’Inde, qu’en Europe ; mais on ne tire point à ordre, ce qui forme une difficulté en cas de mort ou d’absence de celui à qui on doit payer ; ce qu’on tâche d’éviter, en désignant plusieurs personnes à qui on doive payer, à défaut l’un de l’autre ; ainsi la lettre de change tirée par un banquier Indien, porte : payez à Jean ; en son absence à Pierre ; en son absence à Jacques, etc.
    Outre le commerce d’argent, ces banquiers ou saucars, font le commerce de pierreries, de perles, de corail & de matières d’or & d’argent. Il y en a de très-riches, & ils ont des compagnies d’assurance qui ont un grand crédit à Surate, à Madras & à Calcutta, entièrement composées de banquiers Guzerates.