Page:Maizeroy - La Fête, 1893.djvu/115

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félines, ses lents regards glissant entre les cils mi-clos comme chargés de promesses et de tentations, son élégance un peu cherchée et ses mains, ses blanches mains fines, longues, veinées de bleu comme les exsangues mains d’une sainte de vitrail, ses doigts fuselés où ne brillait que la goutte de sang d’un rubis.

J’aurais donné tout ce qui me reste de forces, de jeunesse seulement pour la décoiffer, pour appuyer mes paumes brûlantes sur sa nuque fraîche, sa nuque ronde comme un fruit, pour sentir toute cette soie rayonnante, toute cette crinière d’or m’envelopper, me caresser la peau. Je ne pouvais me lasser d’entendre cette voix dédaigneuse, perverse, inattendue qu’elle a, ces vibrations de cristal fraîches, cette musique qui devient par instants rauque, dure, farouche comme les grands appels sonores des Valkyries.