Page:Maizeroy - La Fête, 1893.djvu/117

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

et par hasard. Et voici comme l’enchantement en apparence si infrangible a été rompu.

Un soir de première, j’étais assis aux balcons, tout près de Lucy. Comme toujours, sa mère l’avait accompagnée et elles occupaient le devant d’une loge l’une à côté de l’autre. Je ne cessais pas, par une insurmontable attraction, de regarder celle que j’aimai de toutes les forces de mon être. Je me régalais les yeux de sa beauté. Je ne voyais plus personne dans la salle. Je n’écoutais plus la pièce qu’on dévidait là-bas sur la scène.

Et brusquement, je reçus comme un coup de poing au cœur, j’eus comme une hallucination démente. Lucy avait fait un mouvement et sa jolie tête se profilait en la même attitude, avec les mêmes lignes que celle de la maman. Je ne sais quel navrant jeu de lumière l’avait