Page:Maizeroy - La Fête, 1893.djvu/126

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

patiente, une force de volonté que n’émoussaient pas les échecs, la ferveur ardente d’un croyant parti pour de lointains pèlerinages et qui brave toutes les privations, supporte toutes les souffrances le long des routes avec l’idée fixe, consolatrice qu’un jour il pourra s’agenouiller aux pieds de l’idole, entendre les divines paroles dont on démeure emparadisé.

Il se pliait aux moindres fantaisies de madame d’Ormonde, s’ingéniait à ne jamais lui paraître ni obsédant, ni ennuyeux, à l’amuser, à ne pas faire fausse route, à ne pas la heurter, à devenir l’ami dont on ne peut pas se passer, dont on finit par être jalouse plus que du mari et auquel on se confesse, on avoue ses ennuis passagers, on raconte ses chimères.

Elle eut peut-être souffert, pleuré, senti un grand vide dans son existence