Page:Malato - Philosophie de l'Anarchie, Stock, 1897.djvu/128

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l’assimilation d’habitudes sociales, doit s’inspirer du plus grand principe de liberté ; l’instruction, au contraire, enseignement de connaissances utiles mais souvent arides, suppose un plan, une méthode qui, rendue aussi attrayante que possible, sera toujours autoritaire[1].

L’enseignement universitaire, qui fait perdre un temps précieux dans l’étude des langues mortes, qui incarne l’histoire dans les faits et gestes des souverains et dans quelques dates douteuses, qui bourre les cervelles encore non développées de mathématiques apprises dans le livre ou sur le tableau noir et non dans la pratique

  1. Infiniment moins qu’aujourd’hui, certes, mais autoritaire en ce sens que l’élève ne peut être absolument abandonné à lui-même ; les initiatives étant éveillées, c’est au professeur à les contrôler et à les guider vers ce but qu’il connaît et que les élèves ignorent. C’est ce que semble démontrer une tentative d’enseignement sans autorité, faite à Yasnaïa Touliana (Russie), sous les auspices de Léon Tolstoï et qui a donné des résultats excellents dans certaines branches, négatifs dans d’autres.