Page:Malato - Philosophie de l'Anarchie, Stock, 1897.djvu/206

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danger s’approche, les Césars de baisser le ton ; les évêques chrétiens de jouer double jeu, comprenant qu’entre les deux parties, Romains et Barbares, ils auront le rôle d’arbitres, c’est-à-dire de maîtres. Et les voilà, zélés défenseurs de l’empire avec les empereurs, zélés convertisseurs avec les Barbares.

Ils arrivèrent à leurs fins : ils éliminèrent d’abord le César, poussant l’imbécile Constantin dans Byzance et s’installant solidement à Rome. Puis, ils s’attachèrent à diviser[1] politiquement les Barbares ; les ayant divisés, ils les annulèrent et fondèrent leur royaume temporel, royaume suzerain de tous les autres.

Les deux plus grands mouvements sociaux de l’antiquité, le bouddhisme et le christianisme, commencés par la révolte, continués par la philosophie, s’étaient terminés en autocratie. Mais, moins humains

  1. Ce qui était facile ; aux rivalités de langues et de races, se joignirent les rivalités religieuses ; catholicisme, arianisme, priscillianisme, etc.