Page:Malato - Philosophie de l'Anarchie, Stock, 1897.djvu/222

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Tout en se défiant du merveilleux autant que des préjugés, n’est-on pas en droit d’avancer que le cerveau humain, qui se développe de plus en plus, tend à s’adapter à de nouvelles fonctions.

Nos cinq sens ne se résument-ils pas en un seul dont les autres sont dérivés : le toucher ? Qu’est-ce que la vue ? sinon le toucher par notre rétine des ondes lumineuses ; l’ouïe ? sinon le toucher par notre tympan des ondes sonores, le goût sinon le toucher par les papilles de la langue, l’odorat ? sinon le toucher par la membrane pituitaire ; — impressions transmises au cerveau par le toucher de la matière nerveuse. Aux premiers organismes, aux êtres qui occupent le bas de l’échelle zoologique, il n’a été dévolu que ce sens unique ; c’est encore celui qui s’éveille le premier chez l’enfant nouveau né.

Le progrès continue sa marche : nous voyons les races encore éparses qui compo-


    dre psycho-physiologique tout un monde de faits mal définis, que l’on commence à peine à étudier.