Page:Malato - Philosophie de l'Anarchie, Stock, 1897.djvu/252

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tions. C’est ce qu’a démontré la rapidité avec laquelle certaines brochures de vulgarisation, telles que Les travailleurs des villes aux travailleurs des campagnes ont été enlevées et aussi le succès qu’avait, dès le début, rencontré l’idée d’une fédération libertaire des ouvriers et paysans, idée malheureusement entravée dans son exécution par différentes causes, mais qui est tout entière à reprendre.

En somme, avec mille centres d’action, groupes, comités, fédérations, autonomes mais en rapport constant les uns avec les autres et n’ayant pas peur, lorsque les circonstances l’exigent, de subordonner leurs préférences personnelles à la nécessité d’une action commune, l’anarchisme est plus fort et surtout moins vulnérable que le socialisme autoritaire avec sa hiérarchie, ses mots d’ordre, ses parlements et ses ficelles rudimentaires que le gouvernement peut trancher du premier coup de sabre.

Si on joint à l’influence de tous ces petits foyers de mouvement syndical l’action