Page:Malato - Philosophie de l'Anarchie, Stock, 1897.djvu/88

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l’apanage de quelques-uns, pas plus que l’Océan, l’air, la lumière du soleil ?

Quant aux richesses créées par l’homme, si abondantes aujourd’hui que tous pourraient, sans crainte, y puiser[1], tout au moins si elles devaient avoir une classe de possesseurs immédiats, ne serait-ce pas la classe des producteurs ?

La machine, et ce mot s’étend aux engins les plus divers, depuis le bateau jusqu’à la charrue, — ne peut, en tant que source de production utile à la société entière, être le monopole de quelques individus. Toutefois il serait hasardé de croire qu’elle deviendra

  1. La statistique officielle montre, qu’il y a environ 3 fois plus de produits manufacturés et 2 fois 1/2 plus de produits agricoles que l’on n’en consomme. Et c’est surtout à la statistique à trancher la querelle entre communistes et collectivistes.
    D’ailleurs, même en n’accordant aux indications de la statistique qu’une valeur approximative, il est indéniable que, plus encore que la surabondance des produits, existe la capacité presque illimitée de production. Si prolifique soit la race humaine, il y aurait de quoi assurer la subsistance et le bien-être matériel à tous ses fils.