Page:Malato - Philosophie de l'Anarchie, Stock, 1897.djvu/95

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C’est avec des larmes et du sang qu’on trouve écrite partout l’histoire de la propriété. Chose monstrueuse, elle ne se borna pas aux objets inanimés, elle comprit et comprend encore les êtres raisonnables pensant et souffrant. L’esclavage, le servage, le droit de mort des patriarches et des chefs de famille latins sur leurs enfants, furent des formes de la propriété. Et si le code français, inspiré du droit romain, déclare la femme mineure, subordonnée à son mari, lui devant obéissance, il ne fait que sanctionner la possession de l’être faible par l’être fort.

En résumé, après s’être modifiée à l’infini au cours des siècles et suivant les milieux, la propriété, dans son mode présent, l’accaparement individuel, ne répond plus aux besoins sociaux, aux aspirations des masses. Trois formes se dessinent, qui semblent destinées à prévaloir au lendemain de la révolution sociale.

La propriété commune ou universelle, s’étendant aux sources naturelles de pro-