Page:Malbay - Du coryza gangréneux des bêtes bovines.djvu/9

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aux voies digestives même ; elle se termine quelquefois par la résolution, mais le plus souvent par la gangrène. Dans ce dernier cas, la mort de l’animal est presque certaine. Cette maladie règne ordinairement à l’état sporadique et cause de grandes pertes partout où elle sévit.


HISTORIQUE


Le coryza gangréneux a été observé par un assez grand nombre de vétérinaires, et quelques-uns d’entre eux ont laissé de bons écrits à ce sujet.

Le Parfait Bouvier, le Manuel du bouvier, le Trésor du Laboureur et quelques autres ouvrages de ce genre en font mention ; mais ces écrits peuvent être considérés comme absurdes.

Hurtrel d’Arboval observa l’affection dans le département du Pas-de-Calais avec des symptômes peu graves. Fromage de Feugré publia, en 1809, un article peu explicite sur le catarrhe nasal en général. Nébout le décrivit, en 1812, sous le nom de gourme du bœuf. Rhodes, vétérinaire à Plaisance (Gers), adressa, il y a quelques années, à la Société centrale d’agriculture, un mémoire sur cette affection. Laborde eut l’occasion de l’observer dans le département du Gers, et publia sur le même sujet de bons écrits. Depuis lors, Gellé, Lafore, Carrère, etc., s’en sont tour-à-tour occupés. Enfin, de nos jours, MM. Lafosse et Cruzel en ont donné les descriptions les plus remarquables.

Le coryza gangréneux règne très souvent dans le département de la Haute-Vienne, et plusieurs fois déjà j’ai eu l’occasion de l’observer.