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STANCES.

Je n’ay point d’autre voeu que ce qu’elle souhaite ;
Et, quand de mes souhaits je n’aurois jamais rien,
Le sert en est jeté, l’entreprise en est faite,
Je ne sçaurois brusler d’autre feu que du sien.

Je ne ressemble point à ces foibles esprits
Qui, bien-tost delivrés comme ils sont bien-tost pris.
En leur fidelité n’ont rien que du langage :
Toute sorte d’objets les touche également.
Quant à moy, je dispute avant que je m’engage ;
Mais, quand je l’ay promis, j’aime eternellement.