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STANCES.


II

[SUR LE MÊME SUJET]

1610


« Donc cette merveille des cieux,
Pource qu’elle est chere à mes yeux,
En sera tousjours esloignée,
Et mon impatiente amour,
Par tant de larmes témoignée,
N’obtiendra jamais son retour !

« Mes voeux donc ne servent dé rien !
Les dieux, ennemis de mon bien,
Ne veulent plus que je la voye ;
Et semble que les rechercher
De me permettre cette joye
Les invite à me l’empescher.

« Ô beauté, Reyne des beautez !
Seule de qui les volontez