Page:Mallarmé - Divagations.djvu/227

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ment, en toute suavité ; mus par l’orchestre intime de leur diction. La modernité s’accommode de ces lacs et tours un peu abstraits, vraiment d’une façon inattendue si déjà on ne savait ce que de général et de neutre prévaut, ou d’apte à exprimer le style, dans notre vêtement même la redingote, comme il parut aux deux représentations d’ans préalables : la troisième ne requit pas cette réflexion. Ici l’accord d’un art naïf s’établira, selon le site et le costume devenus agrestes, sans peine avec des émotions et des vérités amples, graves, primordiales.

Cette parenthèse —

Je ne me refuse par goût à aucune simplification et en souhaite, à l’égal de complexités parallèles : mais le théâtre institue des personnages agissant et en relief précisément pour qu’ils négligent la métaphysique, comme l’acteur omet la présence du lustre ; ils ne prieront, vers rien hors d’eux, que par le cri élémentaire et obscur de la passion. Sans cette règle, on arriverait, au travers d’éclairs de la scolastique ou par l’analyse, à dénommer l’absolu : l’invocation, que lui adressent, en la finale, des bûcherons, me paraît à cet égard procéder trop directement. La cime d’un saint mont appuyé en fond, elle-même aux frises coupée par une bande de ciel, indéniablement pour suggérer un au-delà, suffisait, invisible ;