Page:Mallarmé - Divagations.djvu/97

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ambitionnerez de suivre, comme je les perçois et pour y infuser le plus de belle probabilité les grandes lignes d’un destin significatif ; lequel doit garder dans ses écarts, d’apparence, le rythme, étant d’un chanteur et quelque étrange simplicité. Toutefois en remerciant de m’aider, par votre question à évoquer pour moi-même, la première fois dans l’ensemble, cette personnalité qui vous séduit, mon cher ami, je veux comme exception remémorer une historiette qu’avec des sourires me contait délicieusement Théodore de Banville. La bonté de ce Maître était secourable. On le vint trouver. À l’intention d’un des nôtres ; et précisait-on en quelque jargon, de permettre qu’il fît du grand art. Banville opina que pour ce résultat, d’abord, le talent devenant secondaire, une chambre importe, où gîter, la loua dans les combles de sa maison rue de Buci ; une table, l’encre et les plumes comme accessoires, du papier, un lit blanc aussi pour les moments où l’on ne rêve debout, ni sur la chaise. Le jeune homme errant fut installé : mais quelle, la stupéfaction du donateur méthodique, à l’heure où la cour interne unit, par l’arome, les dîners, d’entendre des cris poussés à chaque étage, et, aussitôt, de considérer, nu, dans le cadre de mansarde làhaut, quelqu’un agitant éperdument et lançant par-dessus les tuiles du toit, peut-être pour qu’ils disparussent avec les derniers rayons du soleil, des lambeaux de vêtements : et comme il s’inquié-