Page:Mallarmé - Les Poèmes d’Edgar Poe, maquette, 1888.djvu/219

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du mot Allan. Ainsi s’appelait (on ne l’ignore) le gentleman qui adopta le rejeton d’un couple romanesque et famélique d’acteurs de théâtre, fit parade de cette enfance développant dans l’atmosphère de luxe la précocité ; puis, instrument premier d’une destinée épouvantable, jeta dans la vie, nu, avec des rêves impuissant à se débattre contre un sort nouveau, l’homme jeune qui allait devenir Edgar Poe et payer magnifiquement sa dette en menant, au sien uni, le nom d’un protecteur à l’immortalité : or, l’avenir s’y refuse.

Sonnet (page )

Extérieurement du moins et par l’hommage matériel, ce livre, achevant après un laps très long la traduction de l’œuvre d’histoires et de vers laissé par Edgar Poe, peut passer pour un monument du goût français au génie qui, à l’égal de nos maîtres les plus chers ou vénérés, chez nous exerça une influence.