Page:Mallarmé - Les Poèmes d’Edgar Poe, maquette, 1888.djvu/230

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cette erreur du sort ; et qui sait, — aux deux seules phases extrêmes de sa vie quand il trempa les lèvres dans une coupe mauvaise, vers le commencement et la fin, — si l’alcoolique de naissance qui tout le temps qu’il vécut ou accomplit son œuvre, si noblement se garda d’un vice héréditaire et fatal, ne l’accueillit sur le tard, pour combattre à jamais avec l’illusion latente dans le breuvage le vide d’une destinée extraordinaire niée par les circonstances ! Comme de bonne heure, victime glorieuse volontaire, il avait demandé à cette même drogue un mal que ce peut être le devoir, pour un homme, de contracter, et sa chance unique d’arriver à certaines altitudes spirituelles prescrites